Et ils ne tardent pas à boucher le ciel derrière moi.
7h: je pars pour Pangboche, où je prends un lodge. Depuis 3 jours j’avance tranquillement en m’arrêtant dans des villages à peu près de même altitude (Khumjung à 3780 m, Tengboch à 3860 m et maintenant Pangboche à 3930 m) au lieu de rester plusieurs jours au même endroit pour l’acclimatation. En arpentant la pièce et en discutant avec le jeune qui prépare mon repas, j’apprends qu’il a déjà été 3 fois au sommet de l’Everest. Le temps est nuageux, mais l’Ama Dablam semble épargné. Cet après midi je vais au camp de base de l’Ama Dablam. En route, je demande confirmation de la direction à suivre à une porteuse qui fait une pause. A environ mi-chemin, pas moyen d’y échapper, un gros brouillard tombe et j’atteins le camp de base dans une purée de pois. Je mange un des pains tibétains que j’avais emportés et j’attends que la vue veuille bien se dégager. Après 2h et quelques d’espoirs déçus, je décide de redescendre, étant las d’avoir la tête comme dans un étau. Je redescends tranquillement en suivant un yak à la traîne, pas de regrets à avoir car le temps reste le même, voire pire. Je croise à nouveau la porteuse, mais plus bas que la première fois. Elle est sur son second portage vers le camp de base de la journée. Je rentre au lodge avec un fond de mal de tête.