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21/10/2009 - Tilicho Lake

Ce matin je me suis levé assez tôt pour partir de bonne heure en direction du Tilicho Lake. Je marche assez lentement car le chemin est plutôt long et pentu et avec l'altitude, c'est pas facile, mais ça le fait plutôt pas mal.

Le paysage est exceptionnel, avec le soleil matinal sur Roc Noir.

Roc Noir (7485 m) et la Grande Barrière (en français sur les cartes)

En 1950, l'équipe de recherche d'itinéraires d'approche de l'Annapurna I, à nommé cette immense crète «La Grande Barrière» pour son aspect infranchissable et le sommet «Roc Noir» (Khangsar Kang) nommé ainsi à cause de ses faces tellement verticales que la neige ne s'y accroche pas.

J'arrive enfin au lac ; avec le vent il ne fait pas chaud et c'est un euphémisme, je mets tous les vêtements que j'ai dans mon sac (6 ou 7 couches). Dans leur grande majorité, les trekkeurs qui vont au lac Tilicho, vont jusqu'au panneau informatif (sur lequel il est proclamé «lac le plus haut du monde»), prennent quelques photos, restent un moment et repartent. Moi je me voyais mal me contenter de ça en pareil lieu. Je décide de continuer pendant un moment la trace damée par les trekkeurs qui passent par le col Mesokanto, puis je bifurque dans la neige (lentement parce que marcher dans la neige à 5000 m c'est assez exténuant, et là je suis content d'avoir incorporé mes guêtres à mon paquetage) pour rejoindre un petit promontoire au bord du lac d'où la vue est MAJESTUEUSE.

Les porteurs d'un groupe de trekkeurs campeurs

Il y a du lourd, peut-être même du trop lourd... on en reparlera plus tard...

Le lac Tilicho devant la Grande Barrière

">Pierre un joyeux hôtelier sur la côte pacifique mexicaine, rencontré la veille autour d'une carte, amoureux de grands espaces et de Simona sa femme avec qui il est en voyage de noces, voyage atypique mais assurément inoubliable.

Alors que j'étais tranquillement en train de manger mes pains tibétains (goût assez proche de nos bugnes), je vois un gros paquet de neige dévaler sur le versant opposé.

Ceci n'est pas un nuage...

... mais une avalanche. Je suis content d'être de ce côté-ci du lac !

Les ice flute

La version zoomable

Un glacier se jetant dans le lac

Un détail du bas du glacier

De la vallée de Manang jusqu'à la Grande Barrière

Gangapurna et Roc Noir

Le lac en fin d'après midi, la Grande Barrière est maintenant dans l'ombre

Retour au lodge du Tilicho Base Camp.

22/10/2009 - Champ de Yaks

Au retour, je suis à la tête d'un club des cinq complété par Pierre & Simona et un autre couple ; à un certain moment, j'aperçois une pierre qui déboule de plus haut, le temps de crier «pierres, pierres», de reculer de deux pas en constatant un changement de sa trajectoire en ma défaveur et boom la roche fuse dans un rebond fracassant juste sur le chemin à environ 3 ~ 4 m devant moi. Après cette pierre roulante j'ai bien besoin d'une Emotional Rescue (désolé, j'ai pas pu m'empêcher ;o) )

Bye bye la vallée menant au lac Tilicho

L'idée c'est de suivre un chemin me permettant de rejoindre le chemin principal du tour des Annapurnas, et j'arrive alors à ce point de vue sur la vallée vers le Thorong La Pass.

Ma nouvelle destination est dans le fond

Après je continue mon chemin, assez rapidement, le sentier se rétrécit et j'en vois plusieurs en parallèle, en fait je suis sur un sentier de biquettes, oops ! Après un moment d'hésitation, je me décide à faire une descente «sauvage» vers un sentier plus large que je vois plus bas. Pendant ma descente, je vois passer furtivement un trekkeur, ce qui me conforte dans mon choix et me convainc de descendre plus rapidement. Sur le sentier, je finis par avoir en vue le fameux trekkeur dont l'allure générale ne me semble pas inconnue, et quelques instants plus tard je suis bien content de retrouver Fil, mon colocataire du lodge du Tilicho Base Camp, trekkeur canadien et bon connaisseur de la région, et j'avoue que pour la petite portion de chemin qui m'occupe la fin de l'après midi je ne suis pas mécontent de le suivre jusqu'à un lodge après Yak Karka (littéralement le champ des yaks).

Fil, sur le pont

Le poil soyeux et la sérénité du yak

23/10/2009 - 5416 m

Je pars à la fraîche, au bout d'un moment, j'ai la tête qui est oppressée, et hop 1 g de paracétamol.

Après une dernière bonne grimpette, j'arrive à une pancarte «High Camp (4800 m)», je suis tellement étonné d'y être déjà arrivé que je demande à plusieurs personnes si je suis bien au High Camp (le mec relou quoi), je me croyais à Thorong Phedi (4420 m). Bref, après avoir pris une chambre et une petite bouffe, je pars faire ma balade d'acclimatation quotidienne et je monte, je monte, je monte... jusqu'à ce que j'aperçoive au loin le panneau marquant le Thorong La Pass. Je ne peux retenir quelques larmes, non pas que la vue soit magnifique, comparée au Tilicho Lake par exemple, mais cette arrivée impromptue, seul, au col, symbolise sûrement tous les efforts consentis pendant ce voyage et les autres pour essayer d'aller voir un peu plus loin et un peu plus haut que le bout de mon nez. Bref, que d'émotions inexpliquées, mais ce n'est pas vraiment l'endroit pour commencer une analyse ;o).

La vue d'où je viens

Maintenant ça y est je suis au col, à défaut d'y trouver la réincarnation de Lacan, j'y trouve un vendeur de thé dans sa petite cabane et un couple s'apprêtant à basculer dans la descente de l'autre versant.

La vue de l'autre côté du col

Je les prends en photo pour immortaliser cet instant, en retour le monsieur me propose de me rendre la pareille, sympa, mais j'ai déjà assez du mien (ça c'est de l'humour des 5000 ;o) oops). Et donc voici le cliché (profitez en bien, c'est la seule photo de moi).

No comment

Pour parfaire mon acclimatation qui est déjà assez bonne, je passe un bon moment à faire des abstractions photographiques de drapeaux de prières, à discuter un peu avec le tenancier de la cahute.

Les drapeaux de prières

Au moment où je m'apprêtais à repartir, le taulier me fait signe d'attendre, et je le vois fermer boutique puis il me précède dans la redescente vers High Camp. Je ne suis pas peu fier d'avoir le «gardien» du col comme escorte, amusé de voir dépasser d'une poche de sa veste les pattes d'un poulet qu'on lui a donné, rassuré de le voir se prendre deux-trois gadins (eh finalement non, les Népalais ne sont pas des extraterrestres, contrairement à ce que l'on pourrait croire en voyant les porteurs). Et hop, une pause clope (pour lui, je ne fume toujours pas).

Ah le grand air

La montagne ça vous gagne

De retour au lodge, dans mon sac, j'ai 8 piles AAA et une frontale prévues initialement pour faire la montée de nuit et dans le froid jusqu'au col. Sachant maintenant que ça ne va pas se passer tout à fait comme cela, je m'octroie une bonne pause détente d'écoute de mon lecteur MP3.
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