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05/11/2009 - Un petit air de ghost town

J'arrive à Landruk, un village plutôt joli, où il y a parmi les lodges plusieurs qui sont abandonnés. Peut-être que cet itinéraire est moins fréquenté maintenant. D'ailleurs je prends une chambre dans un lodge, qui finalement ne semble plus trop être en activité et je suis plutôt dans une famille et c'est tant mieux. Repas en cuisine, etc.

En basse altitude les vallées sont équipées d'émetteurs téléphoniques

Une vieille femme, juste après avoir coiffé ses longs cheveux et replacé sur eux son étoffe

Les œillets (omniprésents dans cette partie du trek) devant le Machapuchare

Coucher de soleil sur l'Annapurna South enveloppé de nuages

06/11/2009 - Pas trop vite mon bonhomme

Voilà, le trek est bientôt fini, je freine des quatre fers pour continuer à pouvoir bénéficier d'une vue magnifique.

La vue depuis Pothana

A Pothana, je suis épié

Un coupeur de bambou

Alors que je marchais tranquillement à l'ombre de la végétation remplie d'insectes volants (pas des moustiques à priori), je suis doublé par une femme au pas pressé, qui communique par courts cris avec d'autres personnes sur les versants opposés, certainement pour se donner un point de rendez-vous pour la récolte.

Une retardataire dans la lumière (les points blancs sont des insectes)

07/11/2009 - 100 % à pied

La plupart des trekkeurs, retrouvent la route à Nayapul puis rejoignent Pokhara en bus. Moi je ne suis pas pressé de retourner en ville, donc je prolonge le plaisir en rejoignant à la fraîche les petits villages agricoles comme Hyanjakot, Astam Kot, d'où la vue est magnifique et où l'on peut continuer de voir les activités agricoles de montagne.

La vue depuis Astam Kot

Et puis, à un moment donné, je change de versant, et je descends vers Phedi où passe la route. Pas trop rassuré et pas trop intéressé de marcher le long de la route, je gagne le large lit de la Mardi Khola, dans lequel il y a des cultures de riz, c'est beaucoup plus sympa de marcher parmi les récoltes qui ont lieu en ce moment.

Du riz dans le lit de la Mardi Khola

Ensuite je marche jusqu'à l'entrée de Pokhara, et enfin Lakeside que j'imaginais moins loin. Et ça y est maintenant c'est la fin du trek qui m'aura mené de Besisahar jusqu'au lac de Pokhara en passant par le Thorong La Pass et l'ABC, le tout 100 % à pied et en solo, en 26 jours. J'ai été un peu trop rapide : j'aurais pu ralentir un peu dans la région de Manang, mais bon, évidemment, c'est facile à dire aujourd'hui ! Quand j'y étais, je voulais aussi garder des jours de rab en cas de problèmes, donc l'un dans l'autre j'ai plutôt bien géré mon temps.

Et voila j'y suis, c'est fini. Le lac de Pokhara

Parlons un peu de ce qui fâche La grande majorité des trekkeurs, sont des personnes raisonnables, mais j'ai vu quelques comportements choquants. A Yak Kharka (4020 m) j'ai vu un blaireau se goinfrant de patates en s'empiffrant de grandes bouteilles de bière et le pompon c'est qu'à un moment il s'est cru autorisé à gaspiller une ressource précieuse en enfournant des tonnes de bois dans le poêle de la salle. A ce genre de gros abruti, il faut rappeler qu'ici rien ne tombe du ciel, ici encore plus qu'ailleurs il faut faire preuve de sobriété.

Pour les patates, voici deux jeunes filles (environ 13 ans) rencontrées avec leur famille dans les champs au dessus de Chame. Les patates il faut les ramasser puis les transporter

Voici comment les bières arrivent en haut, deux porteurs pendant une pause

Et le bois n'arrive pas par des tuyaux ! Chaque morceau de bois que porte cette veille femme fait au moins 1 m de long et est plus gros que mon avant bras

Un vieux porteur de bois croisé près de Yak Kharka

Dans la famille Graukonard, je demande le père et son grand dadet de fils à papa, traînant (car quasiment incapables de les soulever) leurs gros sacs au pied du porteur qui devra les porter tous les deux en plus de ses propres modestes affaires. Lorsque l'on voit un porteur s'y reprendre à plusieurs fois pour se lever et partir, les bornes sont franchies depuis bien longtemps. Il y a vraiment des ba(ff/ll)es qui se perdent ! Voici une chronologie qu'il est bon d'avoir à l'esprit.

En redescendant du Tilicho Lake en fin d'après midi, j'ai croisé un porteur, assis sur le bord du chemin légèrement vêtu. Sur le coup je n'ai pas compris la situation. Il était chargé avec deux énormes sacs et une table de camping en fer (pas celle de chez Ultralight & Co, non celle que l'on voit dans les séquences saccadées des actualités Pathé des premiers congés payés de 1936, sur lesquelles pouvaient danser nos grands aïeux). Il ne parlait pas anglais, je lui ai quand même demandé dans quelle direction il comptait aller, il m'indiqua la direction du lac, alors que le versant allait bientôt basculer dans l'obscurité. J'ai dû machinalement lui faire une grimace du genre «je crois que ça ne va pas être possible». Et j'ai continué ma descente, c'est une fois en bas, que j'ai compris que ce jeune porteur (moins de 20 ans à mon avis) était exténué, car d'autres trekkeurs l'avaient vu à peu près au même endroit 4 ou 5 heures auparavant.

Si vous décidez de visiter la région avec des porteurs (seul ou en groupe), EXIGEZ qu'ils soient correctement équipés et correctement traités !

Non, non vous n' hallucinez pas, c'est bien une robe...

... et oui! ici dans la grande descente de 1700 m de dénivellé depuis le Thorong La Pass (5416 m), cette femme porte au moins deux gros sacs de voyage à roulettes. On croise ici et là quelques porteuses, qui imposeraient immédiatement le respect aux plus débiles des machos.

08/11/2009 - Repos à Pokhara

Pendant cette journée de repos, j'en profite pour aller à la gare routière, me renseigner sur les bus les moins pourris pour revenir à Katmandou, c'est pas gagné !

Le ramassage d'algues

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