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24/10/2009 - Thorong Express

Classiquement, le jour du passage du col, les trekkeurs se lèvent très tôt (environ 4 h) pour partir de nuit et marcher pendant quelques heures. Quand on est en bonne forme et bien acclimaté, tout ceci est un peu du folklore. Je décide pour ma part de partir à 7 h du matin. Je démarre lentement, mais je sens assez vite qu'aujourd'hui j'ai la grosse patate (la conséquence de la balade d'hier), sans vouloir faire un score, je rejoins le col en 1 h 30 en clouant sur place les autres trekkeurs que je double sur le chemin. Grosse patate je vous l'avais dit ! ;o)

Arrivé au col, ça n'a pas grand chose à voir avec la veille, il y a plus de monde, je passe saluer le taulier et je m'engage dans la descente sur l'autre versant. La descente sur la neige est parfois un peu périlleuse, mais avec mes bâtons je vais assez vite et c'est plutôt fun. Ce qui est fun pour moi, ne l'est pas forcément pour mon genou gauche, faiblard depuis quelques années, qui ne tardera pas à se manifester un peu plus tard.

Le changement de paysage est assez radical, la vallée de la rivière Kali Gandaki est beaucoup plus désertique à ce niveau.

Deux types de paysage rude

Je descends les 1700 m de dénivelé depuis le Thorong La Pass, je traverse le village de Muktinath, village sacré pour les bouddhistes et les hindouistes, pour rallier Jarkot, plus petit et plus joli à mon goût.

Le monastère de Jarkot

Le Bouddha du monastère de Jarkot

Un maçon sur le chantier de la salle commune du village

Une népalaise vivant en Belgique et faisant découvrir son merveilleux pays à deux amis

Une fillette sur le toit d'une maison

Travail agricole sur une terrasse

25/10/2009 - A la frontière du royaume

Ce matin je vais rejoindre Kagbeni en n'empruntant pas la piste (qui est présente dans cette vallée jusqu'à Muktinath) pour être au calme. Sur les conseils de Fil, je compte rejoindre le petit village qui est sur la colline opposée puis rejoindre Kagbeni en descendant tranquillement. A la sortie de Jarkot, avant de traverser une rivière, je parcours un versant où je croise de gros bovidés, capables d'en embrocher 6 comme moi, (3 par corne ;o) ). En France je ne me serais jamais engagé dans cette traversée, mais tout ici respire la sérénité, on est loin de l'élevage industriel.

En m'approchant de Kagbeni, un village au bord de la rivière Kali Gandaki en aval du royaume du Mustang, j'espère l'entrapercevoir entre deux collines, un peu comme dans l'entrebâillement d'une porte, mais hélas, je n'y aperçois pas grand chose hormis les collines arides qui marquent la frontière du royaume. Ça sera peut être l'objet d'un autre voyage, qui sait....

Derrière cette colline, il y a le royaume du Mustang

La rivière Kali Gandaki descendant du royaume du Mustang

Des enfants à Kagbeni

Après un repas en compagnie d'une dizaine de népalais dans les cuisines d'un lodge, je reprends ma marche, et les quelques heures qui vont suivre vont être assez sévères ; il y a tout d'abord le légendaire vent de face qui remonte la Kali Gandaki à partir de 10 heures du matin mais surtout mon genou qui me lance méchamment. En fin d'après midi je suis en plus obligé de presser le pas pour rejoindre Jomsom pour y trouver une pharmacie avant qu'elle ne ferme. J'y achète 2 tubes de pommade et 2 genouillères et prends une chambre dans ce grand village que j'avais prévu de passer car il y a la présence d'un terrain d'atterrissage pour les avions à hélices en provenance et à destination de Pokhara. Malgré tout, je suis content de pouvoir me reposer et d'appliquer cette pommade indienne que j'image très efficace et j'en ai pour preuve sa très forte senteur mentholée, forcément ça soigne. Il est bon parfois de réécrire à sa guise le Vidal ! ;o)

26/10/2009 - Inauguration ?

J'arrive à Marpha ou j'aurais préféré arriver la veille au soir. Puis j'atteins Koban où la vue sur le Daulaghiri est très sympa; je décide donc d'y déjeuner pour commencer, et éventuellement d'y dormir. Je repère un lodge qui me paraît récent, je m'y rends, demande ce qu'il est possible de manger et assez étrangement on ne me répond pas clairement ; assez rapidement je commande un Dal Bhat (excellent d'ailleurs, peut être le meilleur du séjour). J'en profite pour coudre des bouts de ficelle sur mon chapeau afin qu'il ne rebique plus à cause du vent de la Kali Gandaki.

Voila maintenant à quoi je vais ressembler ;o)

Après manger, je demande si je peux prendre une chambre, on me répond «Ok, pas de problème» et je prends la direction des étages et très rapidement je comprends d'où venait le flottement lors de mon accueil. Un escalier sans rambarde permet de monter dans les étages... encore en construction, des outils, des planches, des fils partout, seul deux chambres sont «habitables», c'est rigolo ;o). Le soir je mange encore l'excellent Dal Bhat, entouré de la famille, des voisins, des ouvriers de la maison en construction d'en face. Parmi eux, un père qui porte dans ses bras sa petite fille sur le point de s'endormir, en lui apportant toute l'attention du monde pour la protéger du froid qui est venu avec la nuit, une prévenance toute «maternelle».

Le lit de la Kali Gandaki

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