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Népal - Le Solukhumbu / Everest

(du 10 octobre au 18 novembre 2010)

Introduction

Comme pour faire écho au voyage de l’année dernière, cette année je décide de repartir dans les mêmes conditions (seul, sans porteur ni guide, avec hébergement et restauration en lodges) dans la région népalaise du Solukhumbu (parc national de Sagarmatha, du nom népalais de l’Everest).

Contrairement à la majorité des trekkeurs qui se rendent dans la région en prenant un avion pour voyager de Katmandou à Lukla (3500 m), je décide de prendre un bus de Katmandou à Jiri, puis de marcher une semaine afin de rejoindre le parc national en suivant l’itinéraire des expéditions du XXe siècle, notamment celle de 1953 qui a vu la première ascension de l’Everest par Edmund Hillary et le népalais Tensing Norgay.

Les grandes lignes du trek.

7-8-9/10/2010 - Transports

Transport en train et avions, Nantes, Paris (merci Aurore), Helsinki, Delhi, Katmandou.

10/10/2010 - UNE place

Ce matin, je pars tôt avec Kumar (un employé de l'hôtel, lui même originaire de la région du Khumbu qu’il doit rallier dans quelques jours) pour essayer de trouver un billet de bus pour Jiri. En effet durant les semaines de festivités de Dasain un très grand nombre de népalais retourne dans les campagnes pour célébrer cela en famille et les bus sont pris d’assaut. Nous arrivons à un guichet où l’on nous annonce que tout est complet pour plusieurs jours. Mais par chance, il y a eu un billet annulé, il y a donc une place disponible, quel bol ! ;o)

Ensuite je fais les démarches pour l’entrée dans le parc et la carte T.I.M.S. (le système d’information népalais sur les trekkers, à noter que l’ambassade de France au Népal a aussi sa propre base de données en ligne).

Un temple du Durbar Square de Katmandou.

Le temple Maju Deval au Durbar Square de Katmandou.

11/10/2010 - Bus jusqu’à Jiri

Tôt le matin, je pars en taxi avec Kumar pour me rendre à l’un des parkings de bus dé-localisé à l’extérieur de la ville à cause de l’affluence. Me voilà dans un micro-bus avec une quinzaine de népalais. Finalement ce trajet en bus que je redoutais un peu s’est très bien passé. Certes plutôt secoué, sans compter qu’à un moment l’attache du coffre a lâché laissant tomber le sac de mon voisin : l’écran de son petit appareil photo n’a pas résisté à la chute. Des photos de famille de la fête de Dasain en moins pour lui :-(

En fin d’après midi, une pluie battante s'abat sur Jiri jusqu’à la nuit.

12/10/2010 - 1er jour de marche

Levé à 6h00, parti à 7h15, dès le début je me sens bien, mon matos me va comme un gant. J’avance à mon rythme (sans forcer), rythme qui s’avère être aussi celui des népalais qui rejoignent leur village, à la différence près qu’ils ont beaucoup moins chaud que moi (pris en sandwich entre mon sac ventral et mon sac à dos). Je discute avec pas mal d’entre eux et en profite pour tester les quelques expressions de Népali que j’ai apprises. Pendant les zones plates je sors mon livre pour apprendre et le reste du temps je récite mes “leçons” ;o)

Pendant une bonne partie de la journée, je marche en compagnie d’un père et de son fils Shrestha qui m’apprend plein de termes en Népali (ils vont voir une arrière grand-mère de 105 ans, malade). J’apprends aussi qu’un avion aux freins défectueux a heurté le bout de piste à Lukla, heureusement plus de peur que de mal pour les passagers.

En fin de journée c’est le déluge, nous nous abritons un temps et profitons d’une accalmie pour rejoindre Bhandar. Une fois installé dans un lodge, je visite le petit monastère dont les stupas sont en train d’être repeints.

Vous avez le bonjour des peintres.

13/10/2010

Le jeune népalais et son père (qui logeaient au lodge d’en face) viennent m’annoncer qu’ils vont repartir alors que moi-même ne suis pas complètement prêt. Qu’à cela ne tienne, je les retrouve juste avant Kenja où nous mangeons ensemble.

Une cuisine typique du Népal.

C’est aussi la saison pour repeindre sa maison.

Une habitante du village de Kenja.

Une vieille femme faisant sa vaisselle.

Après la vaisselle, un petit coup de peigne.

Après le repas, nous entamons la montée; le grand frère du jeune népalais avec qui nous marchons aujourd’hui (âgé d’une trentaine d’années et pas des plus sveltes) commence à donner des signes de faiblesse aux jambes. A un certain moment, il me demande si je peux lui prêter un bâton de marche; je suis surpris et amusé à la fois. Arrivé à Sete, je prends une chambre puis pars me balader dans le village. A mon retour au lodge, un trekker me demande si j’accepte de partager ma piaule, parce que tout est complet et ça l’obligerait à faire 1 heure de marche en plus. Évidemment j’accepte et je passe une super soirée avec Philippe, un grand voyageur et alpiniste à plusieurs reprises dans la région. En plein milieu du dîner, machinalement je passe ma main derrière mon oreille, je sens un truc visqueux, je l’enlève, résultat : une sangsue ! On m’avait dit qu’en cette saison il n’y en avait plus, et bien si, encore quelques unes, beurk !

Paysage typique du chemin entre Jiri et Namche Bazaar, boisé et cultivé.

Trois népalaises et un couffin.

Deux femmes et un enfant près de Sete.

Un vieil homme qui coupait du bois à Sete.

14/10/2010

8h15, départ un peu tardif (on ne voit pas le temps passer lorsqu’on discute de voyages ;o) ) sous quelques gouttes qui nous forcent à mettre la protection sur le sac à dos , nous envisageons une journée pluvieuse, qui heureusement restera juste nuageuse. Marchant chacun à notre propre rythme, nous nous disons au revoir et peut-être à Junbesi inch’Allah...

Montée continue jusqu’au col de Lamjura (3500 m) où j’en profite pour m’arrêter manger afin d’ y passer un peu plus de temps, et ainsi favoriser mon acclimatation. Puis redescente tranquille vers Junbesi en compagnie de Patrick, un autre trekkeur solo et grand voyageur croisé il y a 2 jours. Nous nous arrêtons dans un lodge super clean qu’il connaissait. Junbesi a un petit air de village suisse je trouve.

Un enfant et son père qui laboure un champ avec un yak.

… et sa grande sœur.

15/10/2010

Départ de Junbesi, pour une bonne balade sous le déluge en passant entre autres près d’un très vieux stupa recouvert de mousse et une porte sympathique.

Un très vieux stupa recouvert de mousse (sous la pluie).

La météo n’est toujours pas au rendez-vous, mais cela ne m’inquiète pas. C’est plus gênant pour ceux qui avaient prévu de rejoindre Lukla en avion, car cela fait plusieurs jours qu’ il y a peu de vols, voire aucun. A Nuntala, je retrouve mes deux acolytes et nous reprenons nos discussions autour d’un bon Dal Bhat.

Durant la journée j’ai croisé un danois qui est venu installer dans des hameaux 12 pompes à main (simples et mécaniquement très robustes) qui serviront d’extinteur en cas d’incendie. Car pour l’instant il n’y a rien pour contrer le feu qui a parfois des conséquences dramatiques.

Une des fameuses pompes (pas les grolles ;o) ).

16/10/2010

Voici le profil du trajet de cette première semaine entre Jiri et Namche. Il est à noter qu’aujourd’hui, au bout de 4 jours de marche, je vais passer par Dudh Kosi qui est plus bas que mon point de départ à Jiri, Ouch !

Départ de Nuntala avec de gros nuages et bientôt sous la pluie pour presque toute la journée jusqu’à Bupsa.

Une femme qui revient des champs sous la pluie.

Une fillette portant son petit frère.

Grosse pluie aujourd’hui.

A Kharikhola, l’avant dernier village de la journée, je décide de monter très rapidement la pente qui me sépare de Bupsa pour tester ma forme physique et réserver 3 chambres dans un même lodge pour moi et mes compères.

A l’occasion des festivités de Dasain, de grandes balançoires sont construites.

17/10/2010 - La flotte !

Départ vers 8h, le ciel est gris il y a quelques gouttes mais cela semble plutôt encourageant. Je pars d’un très bon rythme, pas de séquelles du sprint d’hier. Après quelques heures de marche sans interruption, je m'arrête pour prendre 2 soupes puis repars sans tarder pour ne pas trop me refroidir, mais le temps se dégrade, et je marche maintenant dans le brouillard et sous une grosse pluie jusqu’à la fin de la journée. J’ai réussi à rejoindre l’objectif que je m’étais fixé : Phakding, je suis en super forme physique et j’ai le niaquomètre à 200% ;o).

18/10/2010

Levé comme d’habitude à 6h, petit déjeûner, départ vers 7h15, le ciel est gris clair, j’anticipe la pluie qui, finalement, ne viendra pas, il y a même eu quelques rayons de soleil.

Dans la longue montée qui mène à Namche Bazaar, à quelques mètres de moi s’envole un magnifique Danfe, l’oiseau aux neuf couleurs, l’oiseau emblématique du népal, voici une photo trouvée sur le net. Ensuite je repars pour Khumjung, un peu plus haut pour favoriser mon acclimatisation. A la moitié du chemin vers Khumjung un gros brouillard tombe.

Les livres de prières entreposés dans le monastère de Khumjung.

Pendant la visite du monastère un homme vient me voir et m’ouvre une armoire qui était fermée à clés, dedans une petite boîte vitrée contenant rien de moins que le scalp du Yeti, aussi crédible que si on prétendait avoir trouvé un drap portant des traces de Jésus. ;o)
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