Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14
Changer de version : Haut débit (haute qualité) - Très bas débit
Tapez sur F11 pour basculer en plein écran.

Népal - Les Annapurnas

(du 10 octobre au 14 novembre 2009)

Contexte général

L'idée de ce voyage est de partir pour découvrir la région Himalayenne des Annapurnas, je pars seul (sans guide ni porteur) avec un sac à dos. Pour l'hébergement et la restauration ça sera en lodge (refuge, auberge) dans les villages de montagne que je traverserai.

Annapurna, montagne mythique à la consonance enchanteresse, déesse de l'abondance, il me semble la connaître depuis toujours, avant même de savoir la situer précisément, sachant juste qu'elle faisait partie de ce que certains appellent le troisième pôle : l'Himalaya.

C'est en fin juin 1950, que son nom éclate à la face du monde avec le succès de l'expédition conduite par Maurice Herzog. Ils ne décrocheront pas la lune, mais le 1er 8000. Trois ans avant la conquête de l'Everest par le néo-zélandais Sir Edmund Hillary et le légendaire Sherpa Tenzing Norgay. Les Sherpas, une éthnie népalaise, devenue terme générique désignant les porteurs, clef de voûte de tout ce qui se passe dans l'Himalaya. Leur force est à l'image de la majesté de ces montagnes.

Ce modeste récit est ponctué de portraits de népalais que j'ai croisés. Pendant le trek, pour la quasi totalité, j'ai demandé l'autorisation puis présenté le cliché après l'avoir pris. Par la suite, à Katmandou, étant donnée la cohue, ce n'était plus trop possible. Aucune photo n'a été l'objet d'échange contre des bonbons ou de l'argent comme j'ai parfois pu malheureusement le voir, alors qu'il est régulièrement rappelé de ne pas agir de la sorte pas plus ici qu' ailleurs. Le simple fait d'être là véhicule des valeurs, tâchons de faire qu'elles soient le moins pourries possible.

Une vue d'ensemble de l'itinéraire prévu.

Une carte dynamique pour plus de détail sur le relief

8-9/10/2009 - C'est parti...

Un TGV de Nantes à Roissy Charles de Gaulle, puis New Delhi.

10/10/2009 - D'un stupa à l'autre

Enfin arrivé à Katmandou vers 12h après près de 40 heures de voyage (attentes comprises évidemment). L'après-midi, je visite le temple Swayambunath (aussi connu sous le nom monkey temple à cause du très grand nombre de singes présents sur la colline qu'il domine, site classé par l'UNESCO). Ce monument étant en restauration et moi en plein décalage horaire, je n'ai pas trop pris de photos.

Le stupa du temple Swayambunath

Puis un tour en soirée au stupa Bodnath (site classé par l'UNESCO).

Le stupa Bodnath avec tout autour ses moulins à prières (derrière les voiles rouges)

Le stupa de Bodnath en soirée

11/10/2009 - Démarches

Aujourd'hui c'est une petite journée pour les démarches :
  • Permis de l'Annapurna Conservation Area Project (ACAP), le trekking nécessite l'achat de permis dont le prix est très variable selon la région.
  • Carte Trekkers' Information Management System (TIMS), base de données mise en place par le Népal pour faciliter les démarches en cas de recherche ou d'accident.
  • Changer des roupies népalaises.
  • Sur les conseils d'un ami, je préfère réserver une place dans un micro-bus (beaucoup plus sûr mécaniquement que les bus locaux) pour me rendre en montagne, sur le point de départ du trek.

    12/10/2009 - Sur les chapeaux de roues

    Lever à 5h du matin, vers 6h départ du micro-bus, contenant une vingtaine de népalais et un français, tous avec des pétales de fleurs dans les cheveux et une marque rouge/orangée sur le front, le transport va pouvoir se faire sous de bons auspices. Après 6h de bus, les jours de transport et le vacarme des nuits de Katmandou, je suis plutôt dans le gaz à l'arrivée à Besisahar ; j'ai donc prévu un démarrage très tranquille. Une fois descendu du bus, j'organise mes affaires, et mets mon sac sur le dos quand soudain je m'aperçois que j'ai oublié mes bâtons dans le bus ; ni une ni deux, je pique un sprint dans la rue principale du village sous le regard médusé des villageois. Heureusement le bus s'était garé un peu plus loin, ouf !... On fait mieux comme départ pénard ;o)

    ">;o)

    je profite de cette première petite marche pour me dégourdir les jambes et mettre au point mon nouveau bricolage de suspension de mon sac ventral. Mais c'est aussi là que je me rends compte que j'ai oublié de vérifier l'état des bretelles de mon sac à dos qui, après quelques voyages, ne sont plus de première jeunesse, dommage pour les épaules ! :-(

    Depuis quelques années une piste est en construction dans la vallée : à terme la région sera accessible par la route, et le trek n'existera plus, il vit ses dernières années (pour certains il est déjà mort), bref ça sera comme se rendre dans la vallée de Chamonix en quelque sorte, vrooooom vroooooom :-(, c'est d'ailleurs déjà en parti le cas dans la vallée de la rivière Kali Gandaki (la 2ème partie du trek).

    Une pelleteuse du chantier de la piste en difficulté lors de la traversée d'une rivière

    A Bhulbhule je traverse mon premier pont suspendu, le premier d'une longue série, la plupart d'entre eux sont remplacés par des ponts suspendus métalliques à l'exception de quelques-uns plus ou moins bancals encore en bois, où il faut mieux regarder où l'on pose les pieds. Sinon il y a aussi quelques troncs pour enjamber les rivières, histoire de me rappeler la montée d'adrénaline ressentie lors de mes passages sur la grande poutre, quand j'étais môme.

    Le premier d'une longue série..., avec un porteur bien chargé

    Mon premier lodge est tout en bois, ancien, bordant la rivière Marsyangdi, c'est extra !

    13/10/2009 - Ça grimpe dans les cultures en espaliers

    Après une courte nuit (il va falloir que j'y aille mollo sur le thé), je reprends à la fraîche le sentier qui longe la rivière, puis sous un soleil de plomb à travers les cultures en espaliers près de Bahundanda.

    La vue depuis Bahundanda

    Les cultures en espaliers près de Bahundanda

    Les cultures en espaliers

    La vallée

    Avant d'arriver à Jagat, je croise des villageois qui construisent un pont.

    Un pont en construction

    Ce soir je suis plutôt HS, mon sac est assez lourd, j'avais prévu de donner quelques affaires, mais je pense que je vais devoir en donner un peu plus (situation déjà envisagée).

    De nombreux habitants et habitantes (jeunes et vieux) de Jagat font la navette d'un bout à l'autre du village avec des pierres sur le dos ; tout ici est en pierre et en bois, les rues sont pavées de grandes dalles.

    Deux techniques pour le transport des pierres, mais une constante : la sangle sur le front

    14/10/2009 - Au régime sec

    Au réveil, après une nuit nauséeuse au début (avant la prise d'1 g de paracétamol pour améliorer ça), je me réveille avec le sentiment que si rien n'est fait, je vais me retrouver avec le pantalon sur les chevilles tous les 500 m, je prends donc 2 comprimés cousins du célèbre Imodium et un 3ème pour la route un peu plus tard. C'est remarquable l'efficacité de cette pharmacopée, le revers de la pilule est dur à avaler, car aujourd'hui je ne peux absolument rien manger et je suis parfois pris de douloureuses contractions abdominales (j'ose même pas imaginer la maternité, Da Big Respect For Mothers, Yo ! ;o) ). Au régime sec (que de l'eau quoi!) je dois rallier Jagat à Dharapani et c'est loin d'être une sinécure.

    Ces premiers jours sont assez physiques, car ça monte plutôt pas mal, il y a la fatigue du voyage et le temps que le corps trouve ses marques sur le plan musculaire. Je n'ai pas la chance d'habiter dans une région montagneuse pour me préparer de la meilleure des façons ; à défaut, j'ai fait pas mal de sport, mais c'est pas exactement pareil. Côté équipement, je suis confiant, à la suite de mes précédents voyages (plutôt roots), je commence à connaître ce dont j'ai besoin, et j'ai pris du rab en sachant que je donnerai le surplus à la population locale qui en a grand besoin.

    Après un petit col, le village de Tal (lac en Népalais)

    Pendant une petite halte à Tal, j'en profite pour mettre des vêtements plus chauds et je donne les anciens au vieux porteur d'un couple d'espagnols (l'homme est médecin, c'est bon à savoir) guidé par une sympathique guide francophone (cf. ses coordonnées à la fin).

    Porteurs (dans le virage) et mules : même combat

    Les cylindres gris que l'on voit sur les mules sont en fait de très lourds rouleaux de tôle d'acier, pour la construction des maisons. Les mules en portent, mais les porteurs aussi !

    La végétation change, maintenant ce sont des pins et je commence à apercevoir des masses rocheuses de plus en plus impressionnantes.

    Deux enfants de Dharapani :

    Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14
    Changer de version : Haut débit (haute qualité) - Très bas débit
    Tapez sur F11 pour basculer en plein écran.